L’architecture scolaire française a mauvaise réputation. A côté de grandes réussites, il est vrai que de trop nombreux bâtiments de la seconde moitié du XXe siècle sont médiocres et tristes. On se console en pensant qu’ils sont au moins fonctionnels…, ce qui n’est même pas toujours le cas !
Le petit hôtel de Villars, qui n’a pas été fait pour accueillir un établissement d’enseignement, est au contraire une splendeur architecturale et, malgré ses trois siècles, il est toujours en usage, ayant su s’adapter aux besoins d’aujourd’hui. Loin de la tyrannie de la mode, il est d’abord un lieu vivant avec une âme, dont le riche passé donne du sens au présent et garantit le futur.
Dans cette maison qui a abrité de grands militaires et de beaux esprits, où l’art et la musique ont eu leur temple il y a un siècle et demi, les élèves de Paul Claudel-d’Hulst ont la chance de pouvoir ressentir une émotion. La sensibilité n’est pas au programme de l’Éducation nationale, il faut sans doute le regretter : sachons donc ici profiter de ce cadeau de l’Histoire.
Cependant, un tel cadeau est fragile par nature : le temps et les générations passent, usent et abîment, même sans le vouloir. Il est temps de restaurer le petit hôtel de Villars, non seulement pour lui rendre sa splendeur, mais encore pour le transmettre dans les meilleures conditions possibles aux générations suivantes. Avec votre aide, il sera demain un cadeau partagé par tous.