Orientation et idéal
C’est avec une certaine idée de l’homme, conçue comme un idéal porteur d’exigences d’accomplissement que nous pensons l’orientation au sein de l’établissement. Aristote pense la raison d’être de l’éducation par la visée d’une fin qui est celle de toute la cité. Cette fin qu’il appelle « le bien vivre » est la réalisation accomplie du propre de l’homme, de son « excellence ». Sous cet angle l’homme et le citoyen se forment ensemble. Le citoyen est d’autant plus en mesure de participer à la vie de la cité, qu’il peut se référer aux exigences d’une humanité accomplie. Du cheminement intellectuel et moral dépend le rôle que les jeunes joueront au sein de la société.
Orientation et accompagnement
C’est avec une générosité pédagogique que nous envisageons l’orientation. Chaque élève est porteur de potentialités qui lui permettront de dépasser ses apparentes limites. Alain écrit « vous dites qu’il faut connaître l’enfant pour l’instruire… Je dirais plutôt qu’il faut l’instruire pour le connaître », et pour qu’il se connaisse. Le travail d’orientation se fonde sur l’instruction. Elle permet à chaque élève de se découvrir, de discerner ses goûts et ses talents. La joie de comprendre induit un progrès dans la réalisation de soi et dans la confiance qui en résulte. L’objectif de l’orientation est d’amener l’élève à construire son projet personnel grâce la connaissance de l’éventail des formations proposées, à la maîtrise d’une culture générale où savoirs et jugement autonome s’unissent.