De 1609 à 1637, du perfectionnement de la lunette astronomique à son propre reniement, Galilée, entre Padoue, Florence et Rome, bat en brèche le système copernicien, obligeant à un bouleversant changement de point de vue : la terre n’est plus au centre de l’univers ! Mais Giordano Bruno a été brûlé, il y a peu de temps, pour hérésie, en 1600, sur le Campo de’ Fiori à Rome. Le Vatican et l’Inquisition obligent Galilée à se dédire. Nous sommes au début du XVIIe siècle.
Bartold Brecht compose La Vie de Galilée, pièce de théâtre dans laquelle un pouvoir coercitif et aveugle nie la science et la possibilité du questionnement ; or, le dramaturge allemand écrit cette œuvre dès la fin des années 1930, en exil au Danemark, quand les nazis qualifient son œuvre de dégénérée, et que les autodafés sont devenus pratique courante : son œuvre est brûlée en 1933.
Sous le regard des anges distraits, fresques des églises des villes qui ont jalonné le parcours de Galilée, la Comédie française offre un magnifique spectacle, durant lequel on peut réfléchir à cette assertion de Galilée : « Nous verrons le jour où ils diront : il n’y a pas l’homme et la bête, l’homme lui-même est une bête, il n’y a plus que des bêtes ! »
Pour les 1re6.