
Zoo ou l’Assassin philanthrope est une pièce écrite et publiée en 1963 par Vercors, adaptation de son célèbre roman Les Animaux dénaturés. Le dramaturge décrit sa pièce comme étant une « comédie judiciaire, zoologique et morale » en 11 tableaux.
Une expédition scientifique a découvert en Australie une espèce animale intermédiaire entre l’homme et le singe, les tropis, dont une femelle a donné naissance à un enfant ; le père est l’anglais Douglas Templemore ; mais celui-ci déclare avoir tué lui-même son enfant. Se posent alors des questions : l’enfant doit-il être considéré comme humain ? Douglas est-il un assassin ? Et surtout : qu’est-ce qu’un homme ? Le procès de Templemore permettra peut-être de résoudre cette question.
La mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Motta, au Théâtre de la Ville, Espace Cardin, est soignée : le décor, l’éclairage découpent personnages, tableaux, et rythment la pièce ; le jeu des acteurs concourt à créer ce « choc émotionnel » dont parle Vercors. Cette comédie divertit le spectateur, mais elle sert aussi à l’instruire. Comme le conte philosophique Les Animaux dénaturés, Zoo est ouvertement un apologue. Pourtant dans cette lignée traditionnelle, Zoo attire par son originalité : « …c’est une sorte de pièce policière ou, plutôt, de comédie judiciaire en trois actes. Mais probablement d’un genre inédit. Ici, il y a bien un meurtrier, mais y-a-t-il une victime ? C’est ce qu’on ne sait pas. » déclare Vercors lui-même.
C’est à cette réflexion que mes camarades de 1re6 se sont confrontés lundi 13 avril, en allant assister à l’une de ces représentations.
Pour la classe de 1re6, Alice Chirol