A la fin d’une République romaine moribonde qui ne résistera pas aux tentions du deuxième triumvirat, Antoine privilégie son temps au lit de Cléopâtre, et Octave le lui reproche ; et ce n’est pas une alliance de circonstance – un mariage entre Antoine et Octavie, sœur du futur Auguste – qui maintiendra une entente bancale vouée à l’échec. A Actium, en Grèce, en -31, la bataille navale opposant Rome et l’Egypte donne l’avantage puis la victoire à Octave qui entre en vainqueur à Alexandrie mais ne peut empêcher le suicide ni d’Antoine ni de Cléopâtre.

Tels sont les événements que Shakespeare narre en cinq actes dans Antoine et Cléopâtre, et que Céline Pauthe a mise en scène, de façon classique émaillée de références actuelles, en une représentation de près de quatre heures à l’Odéon, aux Ateliers Berthier, et à laquelle les 1^re6 – en tout cas les plus courageux –  ont assisté : la langue shakespearienne a traversé le temps pour notre plus grand bonheur.

Les 1^re6