« Nous avons vu la pièce Les possédés d’Illfurth de Lionel Lingelser, jouée par Yann Verbrugh.
J’ai beaucoup aimé cette pièce, si divertissante et tragique à la fois ; le public passe sans cesse du rire à l’effroi, sur un mot.
Ce que j’ai trouvé impressionnant est l’acteur : le seul comédien présent sur scène qui incarne tous les personnages : le réalisateur, Bastien, Hélios, sa mère, son grand-père et son père ; la virtuosité avec laquelle il changeait de voix, de mimiques, était stupéfiante. Ce sont ces petits détails qui permettaient de nous immerger dans l’histoire. Mon passage préféré doit sûrement être lorsqu’il explique ce qui s’est passé dans son enfance, dans son club de basket-ball avec Bastien ; j’ai trouvé que Hélios était un personnage tout à fait tragique, qui aurait dû se mettre en colère ; lorsqu’ils étaient tous les deux, Hélios et Bastien dans la voiture, je voulais qu’Hélios le frappe, lui crie dessus, mais il est resté calme et l’a même pardonné.
Parfois, il était très difficile de différencier le vrai du faux, lorsque le comédien criait avoir « perdu » son texte ; j’ai cru qu’il l’avait réellement oublié et que cela ne faisait pas partie de la pièce.
J’ai beaucoup aimé cette représentation qui, dans certaines répliques, évoque la crise personnelle de Juste la fin du monde de Lagarce : « Si tu me touche, je te tue » ; cette même phrase est prononcée mot pour mot par Antoine face à Louis.
Pièce contemporaine qui suscite horreur et pitié, en un texte vif et acéré, portée par un acteur formidable : bravo !
C’était au théâtre du Rond-Point, avec notre professeur de Lettres Franck Chifflet, jeudi 23 mai. »
Pour les 1res1
Amelia